•  

    Les Illuminati sont une "élite dans l'élite". C'est la plus ancienne et la plus secrète des organisations des "Maîtres du Monde". La plupart de ces organisations ont un siège social et des membres dont on connaît l'identité. Mais les membres des Illuminati ne sont pas connus de manière certaine, même si certains noms circulent avec insistance. Il s'agit de grandes familles capitalistes ou issues de la noblesse, comme par exemple les Rothschild, les Harriman, les Russel, les Dupont, les Windsor, ou les Rockefeller (notamment l'incontournable David Rockefeller, également co-fondateur du Groupe de Bilderberg et du CFR).

    Les Illuminati existent sous leur forme actuelle depuis 1776, date de fondation de l'Ordre des Illuminati en Bavière par Adam Weishaupt, un ancien Jésuite. Leur projet était de changer radicalement le monde, en anéantissant le pouvoir des régimes monarchiques qui, à cette époque, entravaient le progrès de la société et des idées. La Révolution Française et la fondation des Etats-Unis auraient été des résultats de leur stratégie. Pour les Illuminati, la démocratie politique était un moyen et non une fin en soi. Selon eux, le peuple est par nature ignorant, stupide, et potentiellement violent. Le monde doit donc être gouverné par une élite éclairée. Au fil du temps, les membres de ce groupe sont passés du statut de conspirateurs subversifs à celui de dominateurs implacables dont le but essentiel est de conserver leur pouvoir sur la population.

    La création des Illuminati marquait le lancement d'un Plan conçu pour se dérouler sur plusieurs siècles, en utilisant le contrôle du système financier naissant pour parvenir une domination totale sur le monde. La réalisation du Plan s'est ensuite transmise comme un flambeau de génération en génération, au sein d'une élite héréditaire d'initiés qui ont su l'adapter aux évolutions technologiques, sociales, et économiques.

    Contrairement aux autres organisations des Maitres du Monde, les Illuminati ne sont pas un simple "club de réflexion" ou "réseau d'influence". Il s'agit d'une organisation dont la véritable nature est ésotérique ou "occulte".

    Les dirigeants politiques ou économiques se présentent au public comme des personnes éminemment rationnelles et matérialistes. Mais le public serait étonné d'apprendre que certaines de ces personnes participent à des cérémonies étranges, dans des sociétés secrètes où se perpétuent le culte des dieux égyptiens et babyloniens: Isis, Osiris, Baal, Moloch, ou Sémiramis.

    Le terme "Illuminati" signifie littéralement "les Illuminés" (du latin "illuminare": illuminer, connaître, savoir).

    Les Illuminati se considèrent en effet comme détenteurs d'une connaissance et d'une sagesse supérieure, héritées de la nuit des temps, et qui leur donne une légitimité pour gouverner l'humanité. Les Illuminati sont la forme moderne d'une société secrète très ancienne, la "Fraternité du Serpent" (ou "Confrérie du Serpent"), dont l'origine remonte aux racines de la civilisation occidentale, à Sumer et Babylone il y a plus de 5000 ans.

    La civilisation qui domine le monde aujourd'hui est en effet la prolongation de la civilisation Sumérienne, qui a inventé tout ce qui caractérise la civilisation occidentale: l'administration d'état, l'argent, le commerce, les taxes et les impôts, l'esclavage, les armées organisées, une expansion fondée sur des guerres perpétuelles et l'asservissement des autres peuples. Ce fut aussi la première civilisation à détruire son environnement. Pratiquant une agriculture intensive après avoir inventé l'irrigation, les civilisations Sumérienne et Babylonienne ont transformé des prairies verdoyantes en un désert qui est aujourd'hui l'Irak.

    Depuis Sumer et Babylone, la Fraternité du Serpent s'est perpétuée en prenant des formes et des noms multiples à travers les époques, exerçant son influence sur les religions et les pouvoirs politiques successifs, dans une longue filiation qui inclut les "écoles de mystère" égyptiennes et grecques, l'église chrétienne de Rome (utilisée comme "véhicule" par la "Fraternité" pour s'implanter en Europe), les Mérovingiens (d'où le personnage "Mérovingien" dans le film "Matrix"), les Templiers (et leurs nombreuses ramifications - Franc-Maçons, Rose-Croix, Prieuré de Sion, Ordre Militaire et Hospitalier de St Jean de Jerusalem, Ordre de Malte...), et enfin les "Illuminati" et les organisations qui y sont rattachées.

    Le symbole des Illuminati est présent sur les billets de 1 dollar: une pyramide dont le sommet (l'Elite) est éclairé par l'oeil de la conscience et domine une base aveugle, faite de briques identiques (la population).

    Les deux mentions en latin sont très significatives. "NOVUS ORDO SECLORUM" signifie "nouvel ordre pour les siècles". En d'autres termes: nouvel ordre mondial. Et "ANNUIT CŒPTIS" signifie: "notre projet sera couronné de succès".

    Un projet aujourd'hui proche de sa réalisation finale.

     

    votre commentaire
  •  

    Les Illuminés de Bavière (ou parfois Illuminati de Bavière) (en allemand der Illuminatenorden) furent une société secrète allemandedu xviiie siècle qui se réclamait de la philosophie des Lumières.

    Fondée le 1er mai 1776 par le philosophe et théologien Adam Weishaupt à Ingolstadt, elle eut à faire face à des dissensions internes avant d'être interdite par un édit du gouvernement bavarois en 1785.

    De nombreux mythes et théories du complot ont prétendu que l'ordre survécut à son interdiction et qu'il serait responsable, entre autres, de la Révolution française, de complots contre l'Église catholique romaine ainsi que de la constitution du nouvel ordre mondial.

    Création

     

    Cette société, mouvement éphémère de libres penseurs rationalistes et progressistes, la plus radicale mouvance du siècle des Lumières1 a été fondée le 1er mai 1776 par Adam Weishaupt, professeur de droit canonique à l'université d'Ingolstadt, dans le royaume de Bavière, où l’Électeur progressiste et éclairé Maximilien III Joseph fut remplacé en 1777 par son héritier conservateurCharles Théodore. Son idée était de créer un Ordre où le savoir serait partagé et où des connaissances ésotériques pourraient être transmises aux membres des grades les plus élevés. Tout d'abord Ecole secrète2, le groupe fut d'abord baptisé Bund der Perfektibilisten (Cercle des Perfectibilistes) puis Illuminatenorden (Ordre des Illuminés).

     

     


    votre commentaire
  • L'Œil de la Providence ou l'« œil omniscient » (all-seeing eye) est un symbole montrant un œil entouré par des rayons de lumière et habituellement dans la forme d'un triangle. Il est généralement interprété comme la représentation de l'œil de Dieuexerçant sa surveillance sur l'Humanité

    Sous sa forme courante, ce symbole est apparu la première fois pendant les xviie siècle et xviiie siècle, mais des représentations d'un œil omniscient peuvent être trouvées dans la mythologie égyptienne et l'œil Oudjat. Les descriptions de l'œil de la Providence le montrent parfois entouré par des nuages. Plus tard, l'addition d'un triangle l'entourant est habituellement vue comme une référence à la trinité et donc explicitement au dieu chrétien.

     

    L'Œil de la Providence  œil omniscient

    Origine

    Sous sa forme courante, ce symbole est apparu la première fois pendant les xviie siècle et xviiie siècle, mais des représentations d'un œil omniscient peuvent être trouvées dans la mythologie égyptienne et l'œil Oudjat. Les descriptions de l'œil de la Providence le montrent parfois entouré par des nuages. Plus tard, l'addition d'un triangle l'entourant est habituellement vue comme une référence à la trinité et donc explicitement au dieu chrétien


    votre commentaire
  • La question de la gouvernance mondiale se pose dans le contexte de la mondialisation. Face à des interdépendances — à l'échelle mondiale — entre les sociétés humaines mais aussi entre l'humanité et la biosphère, la gouvernance mondiale définit la construction de réglementations à la même échelle. Cela ne signifie pas la mise en place d'un gouvernement mondial sur le modèle traditionnel des États mais la mise en place de réglementations publiques et privées à la hauteur des défis

     

     

    Tombé en désuétude depuis son apparition en Angleterre au Moyen Âge (où il désignait le mode d’organisation du pouvoir féodal), le terme de « gouvernance » est réapparu dans les années 1930 aux États-Unis dans le domaine de l’économie, et plus précisément de l’entreprise, en particulier avec un article de Ronald Coase, « The Nature of the Firm » (1937)1.

    Puis, dans les années 1980, le terme de « Corporate governance », ou en français « gouvernance d’entreprises », s’est répandu dans les milieux d’affaires américains. La notion de gouvernance a alors été importée dans le domaine des sciences politiques. Quelques années plus tard, le terme de « Good governance » (« bonne gouvernance ») a commencé à être employé par les institutions financières internationales comme le FMI pour définir les critères d’une bonne administration publique dans les pays souffrant d’une forte dette extérieure et donc que ces institutions ont soumis à des programmes dit d’« ajustement structurel »1.

    Le terme de « gouvernance mondiale » implique donc comme sous-entendu l’idée d’une crise de la gouvernabilité au niveau supranational, l’idée que les États ou du moins certains États ne sont plus capables de bien assurer leurs tâches de régulation, notamment économique et sociale, de faire face aux nouvelles données de la mondialisation, d’en maîtriser les flux, et que ce sont d’autres intervenants (comme le FMI, l’OMC, et les FTN, ou firmes transnationales) qui devraient leurs dicter ces tâches1.

    La notion de « gouvernance mondiale » met donc l’accent sur l’émergence de nouvelles formes de régulation, l’apparition de nouveaux protagonistes des affaires mondiales, parmi lesquels les FTN auraient une place de choix. L’idée de gouvernance mondiale, imposée par le courant « transnationaliste », se distingue donc nettement de l’idée classique du gouvernement, car elle dénonce le modèle étatique, qui confie aux seules autorités politiques la responsabilité de la gestion des affaires publiques. S’inscrivant dans l’esprit du néo-libéralisme économique, elle affirme la supériorité de la gestion managériale privée sur le gouvernement public, elle prône un dessaisissement par les États de leurs attributions en matière notamment sociale et de droits de l’homme, et un accroissement des pouvoirs des FTN1.

    La chute de l’Union soviétique en 1991 a marqué la fin d’une très longue période de l’histoire internationale, celle dite de l’« équilibre ». Depuis cet événement historique, la planète est en phase de rupture géostratégique. Le modèle de la « sécurité nationale », par exemple, bien que toujours en vigueur pour la plupart des gouvernements, laisse place progressivement à une conscience collective émergente qui dépasse ce cadre étriqué2.

    Jusqu’au début des années quatre-vingt-dix, la question de la gouvernance mondiale n’était pas posée. Le terme utilisé était celui d’interdépendance pour définir la gestion des relations entre États. Dans le contexte de l’après-guerre froide, une nouvelle vision apparaît au cours de la décennie, à partir d’un ensemble d’interrogations :

    • Montée du thème de la mondialisation et de l’affaiblissement consécutif des États-nations, qui débouche logiquement sur une perspective de transfert vers le niveau mondial d’instruments de régulation qui ont perdu de leur efficacité au niveau national ou régional.
    • Intensification des préoccupations relatives à l’environnement global, qui reçoivent une sanction multilatérale à l’occasion du Sommet de la Terre de Rio (1992). Les questions du climat et de la biodiversité, qui sont mises en avant à cette occasion, sont symboliques d’une approche nouvelle, qui trouvera bientôt son expression conceptuelle avec l’expression de biens publics mondiaux.
    • Apparition de conflits de normes (commerce et environnement, commerce et droits sociaux, commerce et santé publique) qui, prolongeant les débats classiques sur les effets sociaux des politiques de stabilisation macroéconomique, soulèvent la question de l’arbitrage entre des objectifs également légitimes dans un système de gouvernance sectorielle où les grands domaines d’interdépendance sont chacun confié à une institution internationale spécialisée. Souvent limités, ces conflits sont cependant de grande portée symbolique, puisqu’ils posent la question des principes et des institutions d’arbitrage.
    • Contestation croissante, enfin, des normes et des institutions internationales, de la part de pays en développement qui, ayant fait l’effort de s’intégrer dans l’économie mondiale, acceptent mal de voir les pays industriels conserver le pouvoir et privilégier leurs propres intérêts, et de la part d’une société civile pour laquelle le système de gouvernance internationale est devenu le vrai lieu du pouvoir, et qui s’insurge tout à la fois contre ses principes et ses procédures. Si ces deux critiques sont souvent opposées dans leurs présupposés et leurs objectifs, elles peuvent se rejoindre pour contester l’emprise des pays développés et des grandes institutions, comme l’a symboliquement montré l’échec de la conférence ministérielle de l’OMC à Seattle (1999).

    Définition[modifier]

    Dans une définition simple et large de la gouvernance mondiale on utilise ce terme pour désigner l'ensemble de règles d'organisation des sociétés humaines à l'échelle de la planète3. Un Indice de gouvernance mondiale (IGM), développé en 2008, définit cinq champs clé à analyser pour déterminer dans quelle mesure un pays donné respecte les principes d'une « bonne gouvernance mondiale » : Paix / Sécurité ; Démocratie / État de droit ; Droits de l'homme / Participation ; Développement durable ; etDéveloppement humain.

     

     

    Gouvernance de l’économie et de la globalisation[modifier]

    L'économie de marché est incapable, toute seule, de satisfaire aux besoins de la population. Sans régulation et sans assomption des externalités sociales et environnementales, le capitalisme libéral devient une machine folle qui produit de plus en plus de richesses, qui se concentrent en peu de mains et qui mène la communauté planétaire vers l'explosion et le chaos. Ce n'est pas la capacité productrice du système qui est mise en question mais l'absence de redistribution, fruit d'une absence de détermination politique et citoyenne pour transformer les règles du jeu.

    Cela dit, dans le monde académique le débat sur les insuffisances commence à se réorienter vers la recherche de solutions, ce qui représente un pas en avant. Ainsi, Laurence Tubiana et Jean-Michel Severino affirment que « le recentrage doctrinal de la coopération internationale autour du concept de biens publics permet (...) de sortir des impasses des négociations internationales sur le développement, la perception des intérêts communs pouvant relancer une solidarité internationale qui s’essouffle10 ».

    De son côté, Joseph Stiglitz considère que « certains biens publics mondiaux devraient être produits et fournis aux populations, mais ils ne le sont pas, et certaines externalités globales devraient être prises en compte, mais elles ne le sont pas. (...) En revanche, la scène internationale est souvent utilisée pour trouver des solutions à des problèmes qui n’ont aucun rapport et que les acteurs de ces institutions tentent de résoudre à l’abri de l’opacité et du secret, ce qu’ils ne pourraient justement pas faire dans le cadre démocratique national11 ».

    En ce qui concerne le commerce international, Susan George affirme que « dans un monde rationnel, il serait possible de construire un système commercial au service des populations du Nord et du Sud. Sous un tel système, la dette écrasante des pays du Tiers-monde, et les politiques d’ajustement structurel dévastatrices appliquées par la Banque mondiale et le FMI auraient été impensables, bien que le système n’eût pas aboli le capitalisme12 ».

    Gouvernance politique et institutionnelle[modifier]

    La construction d’une gouvernance mondiale responsable qui permette d’adapter l’organisation politique de la société à la mondialisation implique la formation d’une légitimité politique démocratique à toutes les échelles territoriales (locale, étatique, régionale, mondiale).

    Pour que cette légitimité se produise, il faut repenser et réformer, tout en même temps :

    • la nébuleuse composée des diverses organisations internationales, en grande partie héritées des suites de la Seconde Guerre mondiale : il faut un système d’organisations internationales ayant plus de ressources et de capacités d’intervention, plus transparentes, plus justes et plus démocratiques ;
    • le système westphalien, la nature même des États ainsi que le rôle qu’ils jouent par rapport aux autres institutions, et leurs relations entre eux : les États devront partager une partie de leur souveraineté avec des institutions et organismes à d’autres échelles territoriales et en même temps tous devront entreprendre d’importants processus d’approfondissement démocratique et de responsabilisation organisationnelle.
    • la signification de la souveraineté citoyenne dans les différents systèmes de gouvernement et le rôle des citoyens comme protagonistes politiques : il faut repenser le sens de la représentation et la participation politique, et planter la graine d’un changement radical de la conscience qui permettra d’évoluer vers une situation où les citoyens auront, dans la pratique, le rôle principal à toutes les échelles.

    La problématique politique de la gouvernance mondiale est traitée plus spécifiquement dans la section Les problèmes de la gouvernance mondiale et les principes de la gouvernance


    votre commentaire
  •  

    Le nouvel ordre mondial est un concept géopolitique de l'immédiat après-guerre froide. L'expression désigne alors l'alignement idéologique et politique des gouvernements et organismes mondiaux vers une certaine unipolarité, incarnée par les États-Unis. Depuis lors, elle est réemployée dans d'autres contextes où il est diversement question de consolider une gouvernance mondiale (en matière financière ou environnementale, par exemple). Un tel mouvement est explicitement revendiqué par certains hommes politiques, comme George H. W. Bush1Jean-François CopéDominique Strauss-Kahn2,3 ou Jacques Attali. Étant donné l'échelle envisagée et la complexité des problématiques, cela pose la question de la démocratie étant donné l'éloignement géographique des dirigeants et la technicité des sujets.

    L'usage de la désinformation en démocratie sépare encore plus les dirigeants des dirigés et suscite parfois une méfiance généralisée à l'égard des dirigeants. Plusieursthéories conspirationnistes utilisent ainsi la formule « nouvel ordre mondial », parfois mentionné par son acronyme NOM (NWO en anglais). Elle désigne la prise de contrôle de l'économie mondiale par les élites conspirantes, notamment de la finance. Les théories les plus alarmistes prédisent la mise en place de régimes totalitaires dans les pays démocratiques. Certaines théories donnent un rôle prépondérant à la franc-maçonnerie, avec des tons antimaçonniques.

     

     

    Il existe plusieurs théories du complot utilisant la formule « nouvel ordre mondial » (qu'elles désignent par l'acronyme NWO, ou NOM en français). Elles dénoncent un projet de domination planétaire, à travers des institutions prétendument démocratiques, des institutions non gouvernementales ou bien des régimes totalitaires. En ce sens, le « nouvel ordre mondial » se rapproche du livre 1984 de George Orwell ou du Meilleur des mondes d'Aldous Huxley.

    En 1958, Aldous Huxley publie "Retour au meilleur des mondes" (Brave New World Revisited) un essai dans lequel il effectue un rapprochement entre l'évolution du monde et l'univers du Meilleur des MondesAldous Huxley ne donne aucune explication conspirationniste sur cette évolution, mais ses origines et sa famille en font un observateur privilégié des courants de pensées des élites anglaises, notamment en ce qui concerne le darwinisme social et l'eugénisme.

    Toujours en 1958, l'industriel américain Robert W. Welch, Jr. fonde la John Birch Society (JBS), un groupement politique anticommuniste, chrétien et patriotique. Lors du discours d'inauguration de la JBS, Robert W. Welch expose le complot qui menacerait selon lui les USA mené par un groupe secret et visant à établir une hégémonie mondiale via la passation progressive de la souveraineté des nations à des organisation internationales. Il fait campagne en 1959, pour obtenir le retrait des États-Unis de l'Organisation des Nations Unies, qu'il accuse de vouloir instaurer un gouvernement mondial. En 1971 Robert W. Welch exposera dans un discours l'idée que les communistes ne se trouveraient pas au sommet de la conspiration mais qu'ils ne représentent qu'une de ses branches. Il baptisera les maîtres supposés de cette conspiration "The insiders" (les infiltres) et les relira directement aux illuminati de Bavière du xviiie siècle.

    Selon l'historien Carroll Quigley, les élites du capitalisme financier, qu'il situe dans la période de 1850 à 1932, avaient comme ambition de créer un système mondial de contrôle financier dans les mains du secteur privé capable de dominer le système politique de chaque pays et l'économie mondiale d'un seul tenant20. Selon Quigley, le pouvoir est ensuite passé des banquiers aux technocrates et aux groupes de pression, faisant l'usage de propagande. Son analyse date de 1966, et depuis, un mouvement de dérégulation en faveur de la finance s'est développé ayant abouti à la crise financière d'après 2007. La dette privée a été transformée en dette publique, et cette dernière est utilisée comme argument pour mener des plans d'austérité. Contrairement à ce qu'affirment les théories du complot, la situation n'est pas sous contrôle et ces décisions ont entrainé de nombreuses contestations populaires.

    En 1971, Gary Allen publie un livre intitulé None dare call it a conspiracy (« Que personne n'ose appeler cela un complot ») reprenant les thèses de Welch et Quigley et faisant le lien avec la politique de l'administration Nixon (en autre la réforme du système éducatif).

    Selon certaines théories, donnant beaucoup d'importance à un groupe appelé Illuminati, il s'agit d'une conspiration pluri-séculaire, visant à la domination du monde et réalisant ses plans de manière progressive à travers l'histoire. Les événements du monde seraient ainsi orchestrés par un groupe d'individus agissant dans l'ombre, porteurs d'un projet totalitaire de longue date. Les groupes désignés comme les conspirateurs varient considérablement selon les versions. Des groupes réels, sociétés secrètes ou du monde des affaires, sont désignés comme étant le « cerveau » derrière ce vaste projet secret de contrôle du monde : les organisations et fondations élitistes internationales telles que le Council on Foreign Relations, la Commission trilatérale, le groupe Bilderberg, le Club de Rome, la Fondation Ditchley ou bien des groupes fermés comme la francs-maçonsSkull and BonesBohemian ClubOrdo Templi Orientisetc.

    Les théories du complot affirment donc une unicité de pensée de la classe dirigeante qui est généralement discutée.

    Historique de la thèse du complot du NOM[modifier]

    Ces théories prétendant démasquer une conspiration planétaire sont originellement développées par plusieurs conservateurs européens et américains, adeptes des théories du complot maçonnique et de leurs dérivés. En 1912, le ministre français des Affaires étrangères Émile Flourens dénonça, dans Un fiasco maçonnique à l'aurore du vingtième siècle de l'ère chrétienne, les prémisses de la création de la Société des Nations et de la Cour permanente de justice internationale21. Il y voyait des influences maçonniques pour créer un gouvernement mondial, une justice mondiale et une religion globale, dans un nouvel ordre d'où le papisme serait exclu22. Il émit l'hypothèse que les cercles maçonniques désiraient éliminer le droit à l'autodétermination des peuples, pour le remplacer par le droit international23. Cependant, de nos jours, ni l'un ni l'autre ne sont respectés, comme en témoignent les fréquentes violations des droits de l'homme et l'idéologie de la guerre préventive.

    Par la suite, la théorie d'un complot visant à une unification impériale du monde sera surtout le fait d'auteurs et de groupes américains de droite paléoconservateurs etanticommunistesLarry McDonald, membre de la John Birch Society, affirma en 1983 qu'il y a eu un transfert de fonds et de technologie vers l'URSS24, qui a eu pour effet de maintenir un ennemi et l'activité du complexe militaro-industriel. C'était donc pendant la guerre froide. Il expliqua que des élites des États-Unis voulaient créer ungouvernement mondial de tendance socialisteWilliam F. Jasper, autre membre de la John Birch Society, dénonça en 1983 l'appartenance socialiste ou marxiste de chaqueSecrétaire général des Nations unies, et dénonce dans Global Tyranny – Step by Step: The United Nations and the Emerging New World Order une future dictature mondiale25. Une théorie qui se rapproche de celles soutenues par John Coleman dans Socialism: The Road To Slavery (réédité sous le titre de One World Order: Socialist Dictatorship)26.

    Plus récemment, le conservateur Gary H. Kah réhabilite la théorie du complot maçonnique dans En Route to Global Occupation, en accusant la franc-maçonnerie d'être la force derrière l'agenda pour un nouvel ordre mondial, c'est-à-dire un gouvernement mondial unique27.

    Indices du complot du NOM[modifier]

    Les théoriciens du complot du NOM interprètent plusieurs événements comme les signes fragmentaires d'un plan global.

    Ainsi John Maynard Keynes, principal représentant du Commonwealth lors des discussions autour de la création du système de Bretton Woods, a insisté pour la création d'une Banque de règlement internationale. Une telle banque aurait eu la prérogative d'émettre une monnaie internationale appelée le « bancor », ainsi que de financer une autorité de gouvernance supranationale28. Si sa démarche n'a pas eu de succès, l'équivalent d'une monnaie internationale, les droits de tirage spéciaux, fut finalement créé par le FMI en 1969. Cela pose la question du rapport entre la création monétaire et la démocratie.

    Un rapport de la Commission Trilatérale de 1975, intitulé The Crisis of Democracy29, est souvent évoqué par les théoriciens du complot pour dénoncer une dérive dictatoriale des gouvernements occidentaux. Selon ce rapport, le sentiment d'aliénation des citoyens ainsi que l'action des intellectuels menacent la gouvernance dans ces pays, qui nécessiteraient « un recours à la manipulation, au compromis et même à la coercition pour arriver à une décision »30.

    David Rockefeller dans son livre Mémoires31, a écrit que lui-même et sa famille ont travaillé contre l'intérêt des États-Unis. Il aurait d'autre part affirmé que le but était de construire une souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux32. Ces propos sont vus comme l'aveu d'une conspiration mondiale pour la mise en coupe réglée du monde par le pouvoir financier.


    votre commentaire